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Les Conversations Carbone à Paris-Saclay

En janvier dernier, nous avons réuni des participants ayant suivi un cycle des Conversations Carbone à Paris-Saclay en 2022. Pour la première fois en France, un groupe composé exclusivement d’élus communaux et intercommunaux avait été formé. Nous leur avions donné rendez-vous à Massy, dans l’espace de coworking Le 30, où ils avaient suivi leurs 6 séances, pour une interview croisée filmée.

MAIS AU FAIT, C’EST QUOI EXACTEMENT LES CONVERSATIONS CARBONE ?

« Faire face au défi climatique sans devenir dingue et en se faisant plaisir » dixit Laure Charpentier,
Accompagnatrice de transitions à l’Institut négaWatt et Formatrice/Facilitatrice des Conversations Carbone.

MAIS ENCORE ?

C’est une méthode pour accompagner le changement vers un mode de vie plus sobre en carbone. Elle aborde la transition écologique et sociétale en alliant une expertise technico-pratique et un savoir-faire psychologique, appliquée au climat. Elle s’adresse aux individus mais aussi aux territoires et organisations (entreprises privées, associations, institutions…). Cette méthode est mise en œuvre depuis une vingtaine d’années au Royaume-Uni et une dizaine en France. Les manuels des Conversations Carbone ont été traduits en français par les Artisans de la Transition (CH) et contextualisés à la France par Conversations Carbone France et l’Institut négaWatt.

QUELS SONT LES OBJECTIFS DES CONVERSATIONS CARBONE ?

Au travers de six séances de deux heures réparties sur quatre mois, les Conversations Carbone proposent de :
› faire émerger l’envie
› donner confiance dans la dynamique de changement
› décupler le pouvoir d’agir
› et provoquer des changements à la hauteur des enjeux.

QUAND LE CHANGEMENT INDIVIDUEL PASSE À L’ÉCHELLE TERRITORIALE !

Les Conversations Carbone contribuent à l’atteinte des objectifs des politiques de transition énergétique et écologique et fertilisent les plans d’action énergie-climat. Six thématiques sont explorées :
› Réfléchir à un avenir sobre en carbone
› L’énergie au sein du territoire mais aussi à la maison
› Voyage et transport
› L’alimentation et l’eau
› La consommation et les déchets
› Discuter avec ses amis, sa famille et ses collègues

La méthode permet également de :
› Créer des « minorités actives » pour soutenir la dynamique énergie-climat du territoire
› Accélérer l’effet de « contagion », encourageant les participants à devenir acteurs
› Former des « facilitateurs territoriaux » compétents sur l’accompagnement des changements de comportement
› Communiquer sur les ressources locales (dispositifs, solutions, acteurs…)
› Éviter l’effet rebond par son approche globale.

COMMENT LES CONVERSATIONS CARBONE ONT-ELLES ÉTÉ INITIÉES À PARIS-SACLAY

« Nous avions vocation à aller d’avantage vers les habitants pour les associer, pour qu’ils soient acteurs de la démarche, pour qu’ils s’en saisissent… parler de cette adaptation au changement climatique de façon positive. » Sandrine Gelot

Aujourd’hui, il est largement admis que le progrès technique, à lui seul, ne suffira pas face aux enjeux du dérèglement climatique. On peut dire que « le sujet de la Transition Écologique est ‘un peu technique’, ‘beaucoup économique’ et ‘passionnément culturel’ ! »

Aussi il vient interroger nos savoir-être, nos postures professionnelles et personnelles. C’est Sandrine Gelot, vice-présidente Transition écologique à la Communauté d’agglomération Paris-Saclay qui a initié les Conversations Carbone sur le territoire pour ses élu.e.s, avec son partenaire Alec Ouest-Essonne. Laure Charpentier, Accompagnatrice de Transitions, Formatrice et Facilitatrice des Conversations Carbone l’a interrogé à ce sujet.

Un volet du plan d’actions Climat Air Énergie territorial est axé sur la participation des habitants qui deviennent acteurs de la démarche et s’en saisissent. De plus, la notion d’exemplarité de la collectivité est également un facteur important pour les habitants.

Sophie Labrousse, Directrice de l’ALEC Ouest Essonne et Christian Casals, Conseiller info-énergie à l’ALEC Ouest Essonne étaient les deux facilitateurs lors de ce cycle d’ateliers à la Communauté d’agglomération Paris-Saclay.

« J’ai trouvé l’approche intéressante car c’est une approche positive ! »

Anthony Hua, Chef de projets Transition Écologique à la Communauté d’agglomération Paris-Saclay était le relai et a participé aux 6 séances, aux côtés de :
› Dominique Dumas, Adjointe au Développement durable, Vauhallan
› Karine Gremion, Adjointe à la Transition Écologique et à la protection animale, Conseillère communautaire au sein de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay
› Philippe Escande, Conseiller municipal, Mairie Orsay et Conseiller communautaire au sein de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay

Ils se sont laissés interviewés par Laure Charpentier. 5 autres élus ont eu la chance de participer à cette session 2022 des Conversations Carbone.

MME GELOT, À QUI S’ADRESSENT LES CONVERSATIONS CARBONE ?

Cette question de la décarbonation permet, en travaillant en direct avec les élu.e.s, de pouvoir ramener aux échelons des agents communaux… et ensuite aller vers les habitants.

QU’EST-CE QU’ON EN RETIRE CONCRÈTEMENT ?

« On a rarement l’occasion de s’exprimer sur des sujets personnels dans un cadre où on ne va pas se sentir jugé. C’était assez agréable. » Karine Gremion, Adjointe à la Transition Écologique et à la protection animale, Conseillère communautaire au sein de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay. « On ressort des Conversations Carbone avec un plan d’actions… C’est un outil intéressant notamment dans notre conseil local de la transition écologique. » 

« C’est un moment humain qui est assez rare de nos jours. » Philippe Escande, Conseiller municipal, Mairie Orsay et Conseiller communautaire au sein de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay.

« Ça m’a aidé à monter un certain nombre de projets participatifs sur le thème de l’alimentation… une épicerie et un rucher. » Dominique Dumas, Adjointe au Développement durable, Vauhallan, Communauté d’agglomération Paris-Saclay.

RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE CES TÉMOIGNAGES FILMÉS ICI

Si vous souhaitez découvrir la méthode, ou comme la Communauté d’agglomération Paris-Saclay, déployer la méthode sur votre territoire, une séance décryptage en webinaire est proposée régulièrement.

LES 5 ÉPISODES DE LA SAISON 1 :



Image : Olivier Rakotovao & Emmanuelle Dominicé – Son : David Vasly – Montage : Emmanuelle Dominicé.

Comment faire des économies d’énergie dans le secteur culturel ?

Avant de répondre à cette question, avec des propositions opérationnelles pour accompagner les professionnels du secteur culturel aux économies d’énergie, prenons le temps d’en saisir le sens avec un pourquoi ?

D’abord parce que chez négaWatt, si nous sommes attachés à la transition énergétique, c’est bien dans une perspective plus large que nous inscrivons notre action, une vision où les arts et la culture sont essentiels à l’humanité, tout comme le sont un climat supportable, la diversité du vivant, l’air, l’eau, les océans et autres « communs », ainsi que la santé physique et psychique, le lien social, la démocratie ou encore la paix et la justice sociale.
Ensuite, parce que le secteur culturel, déjà particulièrement vulnérable aux crises, est aujourd’hui fragilisé par une facture énergétique qui s’alourdit et pèse sur des modèles économiques parfois… acrobatiques !

Enfin, parce que nous croyons à la force du récit et au rôle des artistes pour ouvrir nos imaginaires, questionner nos modes de pensée, de faire et de vivre ensemble, mettre en mots, en images, en musiques, en corps, en cris… ce qui nous travaille dans les profondeurs lorsque l’éco-anxiété nous prend, savoir exprimer aussi nos émotions positives, nos enthousiasmes et impulser un élan collectif vers plus de résilience…
Essentiel donc.


L’ACCOMPAGNEMENT DU SECTEUR MUSICAL, RETOURS D’EXPÉRIENCE AVEC LE RIM EN NOUVELLE-AQUITAINE


Depuis 2018, l’Institut négaWatt et Incub’ accompagnent le RIM (Réseau des Indépendants de la Musique) et ses adhérents pour identifier les spécificités des métiers des musiques actuelles et les accompagner à réaliser des économies d’énergie. Le RIM rassemble les acteurs des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine (208 structures adhérentes sur 12 départements) en vue d’un développement équitable, coopératif, solidaire et durable de la filière. Le RIM fédère, accompagne, représente tous les acteurs du spectacle vivant (création, salles de diffusion de concerts et festivals), de la musique enregistrée (labels, éditeurs, studios…), de la transmission (écoles de musique), des médias (radios, presse) et de la structuration de ce vaste écosystème.

Avec notre partenaire Incub’ – « un bureau d’études qui produit des résultats plutôt que du papier » – nous avons appliqué la méthodologie du Design Énergétique aux « lieux de musiques actuelles » (6 lieux hétéroclites intégrant des activités de diffusion de concerts, de résidence d’artistes, de studios et/ou d’école de musique) ainsi qu’aux festivals, lieux éphémères de vie intense qui mettent en exergue les problématiques énergétiques (énergie consommée sur site et pour la mobilité du public, des artistes et du matériel…), écologiques (gestion du bruit, de l’eau, des déchets…) et sociales (apprentissage du vivre ensemble, égalité femmes-hommes, lutte contre les discriminations de genre, les violences sexistes et sexuelles…)

En partant des usages, il est possible de discerner rapidement ce qu’il est important de préserver (essentiel, on vous dit !), où sont les gaspillages et les marges de manœuvre en matière d’efficacité énergétique mais aussi et surtout en termes de sobriété, ce qui implique des évolutions de pratiques, d’organisation… et sans mauvais jeu de mot, de « culture » (oui, on peut arrêter les tireuses à bière sans risquer de perdre sa soirée, il suffit d’expérimenter pas-à-pas pour apprendre à les relancer au bon moment !) Tout ceci sans toucher à ce stade au cœur de métier (lumière, sonorisation et autres équipements de plateau), pour lesquelles il existe également des solutions – comme celles proposées par nos ami.es de Zébulon Régie – permettant de réaliser entre 25 et 50% d’économies d’énergie.

Outre les bénéficiaires directs de ces accompagnements, les conclusions opérationnelles, inspirantes sinon directement transposables ont été diffusées plus largement dans le cadre de formations collectives et de webinaires, et l’aventure continue avec un collectif apprenant élargi à de nouvelles structures du secteur.

Ce projet est soutenu financièrement par le CNM (Centre National de la Musique), la Région Nouvelle-Aquitaine, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), qui ont ainsi renouvelé leur confiance chaque année depuis 5 ans. Merci à eux !

DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE IMPORTANTES À « LA NEF »

4 mai 2023, La Nef, Angoulême. Acte 1 de la session 2023 de cet accompagnement collectif piloté par Jeremy CELSAN, responsable de mission à l’Institut négaWatt, avec la complicité de Malika Vignon pour le RIM et de Pascal Lenormand pour Incub’. Au programme de cette journée :
› Intégrer de nouvelles structures musicales dans le projet, en vue de constituer un « collectif apprenant » d’échanges entre pairs, bénéficiant d’une facilitation efficace et d’une expertise de terrain
› Apprendre ensemble à faire le lien entre les usages, les métiers des musiques actuelles (diffusion de spectacle vivant, accueil de résidences, médiation culturelle, studios, écoles de musique…) et l’énergie
› Explorer des solutions concrètes et accessibles pour améliorer le confort, faire des économies d’énergie en réduisant les consommations, devenir plus résilients face à l’explosion des factures et assurer de bonnes conditions de travail et d’accueil pour les salarié.es, les artistes et le public.

Et pour se mettre en mouvement, quoi de plus inspirant qu’un exemple réussi ?
Depuis 1993, La Nef est une salle de spectacles dédiée aux Musiques Actuelles amplifiées, à Angoulême. Avec une salle de 700 places debout, 4 studios de répétition et un studio d’enregistrement, une boutique dédiée à l’image et une équipe ad hoc, c’est un acteur majeur de la politique d’actions culturelles du Grand Angoulême, un lieu de soutien à la création artistique et aux initiatives locales (pratique, accompagnement, résidences), de diffusion de musiques actuelles et de médiation culturelle. Le témoignage de Laëtitia Perrot, directrice administrative et culturelle de La Nef est éloquent :

« Notre consommation d’électricité a baissé de 40% et celle de gaz de 34% en quelques mois (sans investissement) »

Parmi les propositions d’Incub’ mises en œuvre à La Nef : arrêter la CTA (centrale de traitement d’air) hors concerts, arrêter les groupes froid (+ relance anticipée), chauffer les personnes (au bon moment), pas les bâtiments entiers (en permanence), et parfois même améliorer le confort au passage… Au-delà des solutions techniques, le volontarisme, l’implication personnelle et l’organisation de l’équipe sont au cœur des changements de pratiques qui visent à atteindre cet objectif d’économies d’énergie. Et ce point majeur fait bien entendu partie intégrante de l’accompagnement de l’Institut négaWatt.


DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE POUR LE SPECTACLE VIVANT, LE CINÉMA, LES MUSÉES ET AUTRES LIEUX DE CULTURE


Ces retours d’expérience nous amènent désormais à proposer ce type d’accompagnement à d’autres acteurs culturels, en premier lieu les gestionnaires de salles de spectacle, de toutes tailles, qui accueillent résidences et/ou représentations de spectacle vivant : théâtre, danse, cirque, musique, opéra… et activités connexes.

Toujours dans une approche « bâtimentaire », en partant des spécificités d’usage et surtout des usagers, en mêlant habilement les questions techniques et une approche humaine des enjeux, nous souhaitons également pouvoir accompagner la réalisation d’économies d’énergie dans les salles de cinéma – saluons au passage l’initiative CUT ! – ou encore les musées et lieux assimilés.


Et pour que l’intensité et la beauté de l’éphémère perdure, nous souhaitons étendre l’approche à d’autres festivals et évènements ponctuels. Le secteur sportif est lui aussi concerné par les économies d’énergie.

Le décret tertiaire en faveur de la réduction de la consommation d’énergie

Le décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019, dit « décret tertiaire » (ou « Eco Energie Tertiaire ») instaure un cadre réglementaire sur le bâti tertiaire qui s’engage à réduire ses consommations d’énergies, avec une projection à 2050.

UN DÉCRET TERTIAIRE ESSENTIEL À TOUS LES GESTIONNAIRES DE BÂTIMENTS TERTIAIRES


Deux principales obligations s’appliquent pour de nombreux maîtres d’ouvrages :
› Déclaration du patrimoine assujetti ainsi que la remontée annuelle de ses consommations
› Réductions des consommations avec 3 jalons d’évaluation préconisés par la loi ÉLAN : -40% en 2030, -50% en 2040, -60% pour 2050

En 2022, il a fallu identifier les bâtiments assujettis et centraliser les données les concernant. A partir de cette année, ce dispositif requiert une capacité de se projeter à long terme pour mettre en œuvre une stratégie énergétique alignée sur les objectifs « -60 % » du Décret Tertiaire.

Si vous êtes responsable de ces sujets vous devez avoir une vision globale des gisements du patrimoine bâti ainsi que des réponses à des questions complexes telles que :
› interactions locataire/propriétaire
› détermination des objectifs et sollicitation de modulations
› anticipation et financement de rénovations performantes
› montée en compétence et répartition des responsabilités internes pour les gains en gestion courante des bâtiments.


UNE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE À COURT ET À LONG TERME


Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’aux niveaux européen et français, les objectifs climatiques seront atteints par la mise en œuvre d’un ambitieux plan de rénovation d’une majorité des sites tertiaires construits avant les années 2000.
Le « -60% en 2050 » implique dès aujourd’hui de nombreuses rénovations complètes et performantes.

LE DISPOSITIF DU DÉCRET TERTIAIRE TIENDRA-T-IL SES PROMESSES ?
Si l’Institut négaWatt met en avant Eco Energie Tertiaire, c’est parce que les règles qui ont été choisies rendent ce texte pleinement compatible avec l’impératif de neutralité carbone. Cependant, la cohérence du dispositif repose beaucoup sur le choix des objectifs en valeurs absolues par catégories d’activité. Les arrêtés de publication de ces valeurs se succèdent et leur simulation sur les parcs de collectivités montre une exigence pour l’instant bien en deçà des -40% annoncés pour 2030.Il semblerait que le ministère soit pour l’instant en manque d’outils de contrôle et de retours de terrain.

QUEL EST LE PATRIMOINE BÂTI ?


Cela demande d’avoir une vision globale des gisements du patrimoine bâti.

QUELS SONT EXACTEMENT LES BÂTIMENTS CONCERNÉS PAR LE DÉCRET TERTIAIRE ?
Toutes les « entités fonctionnelles » à usage tertiaire de plus de 1 000 m² c’est-à-dire les administrations, bureaux, commerces, enseignements, hôtels, etc sont concernés par ce décret. Le terme « entité fonctionnelle » permet de viser 3 configurations de sites concernés :
› Les bâtiments à usage tertiaire – cas 1a et 1b
› Les bâtiments à usages mixtes dont les parties tertiaires représentent plus que 1000 m² (logement et tertiaire, industrie, …) – cas 2
› Les ensembles de bâtiments, appartenant à même unité foncière ou à une entité d’exploitation commune – cas 3

Cette obligation de réduction des consommations d’énergie s’impose aux bailleurs comme aux locataires. Le décret tertiaire raisonne en m² de surface de plancher.

DES RÉPONSES CLAIRES À DES QUESTIONS COMPLEXES
La FAQ OPERAT est le premier endroit où chercher réponse à vos questions ! La modulation d’objectifs est prévue dans certains cas lorsqu’il y a des risques pathologiques pour la structure du bâtiment, s’il s’agit de bâtiments classés… Aucune dérogation n’est prévue, seule la modulation des objectifs est possible, et elle devra être justifiée par un dossier technique.

ATTENTION AUX SANCTIONS !
En cas de non-respect de l’obligation, vous risquez une amende (jusqu’à 7 500 € par entité ne respectant pas les objectifs), mais seulement si vous refusez d’agir pour permettre aux bâtiments d’atteindre rapidement l’objectif 2030. Les mauvais élèves seront pointés du doigt selon le principe du Name & Shame. Leur nom apparaît sur un site étatique.

COMMENT RÉUSSIR SA RÉPONSE AU DÉCRET TERTIAIRE ?


EN COMPRENANT LE CADRE RÉGLEMENTAIRE DU DÉCRET TERTIAIRE
Cela implique d’avoir une parfaite connaissance des obligations, modulations et sanctions posées par le décret. Il s’agit d’appréhender les points complexes et de comprendre un langage abscons.

EN CONNAISSANT LES DONNÉES À DÉCLARER… ET LES SUBTILITÉS DE LA PLATEFORME !
Il faut savoir piloter en toute autonomie la plateforme nationale OPERAT gérée par l’Ademe.

En identifiant les points clés d’une bonne stratégie énergétique patrimoniale
Cette stratégie marche sur deux pieds : l’exploitation rapide des actions à faible temps de retour (réglages et régulation CVC, maîtrise de la demande en électricité), et la conduite d’un plan de rénovation énergétique. Il s’agit de l’élaborer en cohérence avec l’atteinte des objectifs du décret tertiaire. Pour cela, il faut d’abord comprendre que les objectifs ne sont connus que partiellement. Les sports, la santé, les commerces, n’ont pas encore d’objectif en valeur absolue. Il faut ensuite retenir que les objectifs 2040 et 2050 doivent être anticipés pour s’assurer que les actions entreprises aujourd’hui permettront d’atteindre chaque jalon jusqu’en 2050.

Après avoir listé les projets, il faut prioriser les actions selon le contexte spécifique du bâti tertiaire. Il faut pouvoir également cerner les besoins d’outils, d’assistance et établir un cahier des charges précis.

MAIS COMMENT Y PARVENIR ?


En suivant par exemple les ateliers de Noé Delargillière, Ingénieur Energie, Environnement et Ecologie Territoriale. Référent du Décret Tertiaire depuis 2018, il a participé aux concertations nationales. En contact avec de nombreuses collectivités territoriales, il intervient sur des questions de stratégie et de prospective. Il est également le référent technique de Planiss’Immo 2050. Lors de ces 3 demi-journées en distanciel, les participants échangeront sur des cas concrets à partir de données de bâtiments assujettis, préalablement choisis.

Aucun prérequis n’est nécessaire. Ces ateliers s’adressent aux maîtres d’œuvre (publics ou privés), aux conseillers à la maîtrise d’ouvrage, c’est-à-dire à tous les acteurs en charge d’une partie ou de l’ensemble de la réponse au décret tertiaire. À l’issue de ces ateliers, vous serez en mesure de :
Comprendre le cadre réglementaire posé par le décret tertiaire (obligations, modulations et sanctions) et en appréhender les points complexes
› Connaître les données à déclarer aux différents niveaux et viser l’autonomie pour piloter ses déclarations sur la plateforme nationale OPERAT
› Identifier les points clés de l’élaboration d’une stratégie énergétique patrimoniale cohérente avec l’atteinte des objectifs du décret tertiaire
› Lister et prioriser les prochaines actions / projets adaptés au contexte spécifique de maîtrise d’ouvrage du stagiaire
› Cerner les éventuels besoins d’assistance ou d’acquisition d’outils et établir un cahier des charges.

Je me forme pour réussir ma réponse au Décret Tertiaire


Vous manquez peut-être de temps pour lire à tête reposée les documents pédagogiques que vous avez déjà à votre disposition ? Vous attendez peut-être qu’un expert viennent confirmer votre analyse de cas concrets d’application du décret tertiaire ?

La formation que nous avons construite nourrira ces besoins concrets, elle vous aidera aussi à trouver du sens entre cette obligation et vos métiers.
Chez certains maîtres d’ouvrage, le sujet de la rénovation énergétique est très peu connu et discuté. Si vous cherchez à ce que vous et vos collègues connaissiez les fondamentaux techniques et financiers de la gestion et de la rénovation des bâtiments, nous proposons une journée de séminaire qui vous permettra de les acquérir et d’amorcer les discussions sur la meilleure marche à suivre pour votre structure.

ECLORE, outil de planification des emplois et compétences du bâtiment

L’Institut développe un outil de planification territoriale des emplois et compétences en faveur de la rénovation énergétique performante.


VERS UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DES BESOINS LOCAUX EN EMPLOIS ET COMPÉTENCES


1 PROJET, 9 TERRITOIRES PILOTES
La première étape du projet consiste à construire une dynamique vertueuse et de confiance avec plusieurs territoires français pour créer un premier niveau de connaissance de leurs besoins locaux en termes de rénovation énergétique des bâtiments, de formations, d’emplois et compétences liés. Il s’agit de couvrir les différentes mailles géographiques du territoire : France, Région, Département, EPCI.

UNE PHASE EXPLORATOIRE
9 territoires pilotes participent à cette phase exploratoire en remplissant un jeu de données prédéfini par l’Institut négaWatt. Ce partage d’informations est rendu possible grâce à un travail de mise en commun entre services et partenaires des collectivités, permettant de mieux identifier les diverses sources de données existantes sur lesquelles s’appuyer pour développer l’outil. Nous remercions vivement ces territoires pour leur contribution.


DÉFINITION DU CADRE DE L’OUTIL NUMÉRIQUE


DU DESIGN THINKING À LA RÉALISATION
Une mission de co-conception, appelée design thinking, a permis d’étudier la faisabilité d’un simulateur qui anticipe les besoins en emplois et compétences générés par les chantiers de rénovation énergétique à 2050. Cette étape de 6 mois a été réalisée sous forme d’ateliers de créativité, de veille concurrentielle et technologique. Les quatre ateliers permettent de lister les usages potentiels de l’application, tels que la connaissance de l’état actuel des rénovations ou la quantification des besoins actuels et futurs en emplois et compétences par poste de travaux, mais aussi de définir le persona utilisateur ainsi que les modalités d’accès à l’outil.

CRÉATION DU MOTEUR DE L’APPLICATION
La plus grande réalisation de ce design thinking est la création du moteur de l’application, à travers une approche modulaire de quatre phases logiques et un moteur agnostique des différents référentiels de performance énergétique.
Cette phase de co-conception nous permet d’envisager la suite du projet avec enthousiasme : le passage par une phase de prototypage.


LE PROTOTYPAGE COMME VALIDATION


DE LA CONCEPTION AU TEST
L’Institut négaWatt a confié à Kapt le soin de concevoir la phase de prototypage de l’outil numérique, pour donner vie au moteur imaginé. Nous avons débuté ce travail fin avril, avec l’espoir d’obtenir un résultat probant avant l’été.

Le principal obstacle à surmonter pour réussir ce prototype est l’accès aux données, tant pour modéliser les bâtiments que pour couvrir les emplois et compétences, ainsi que les formations. C’est la raison pour laquelle ce prototype s’intéresse seulement aux données et non au visuel dans un premier temps, pour lever tout doute possible sur la faisabilité technique d’intégrer ces données. Cette phase permet de jauger et corriger les degrés d’incertitude du moteur. Un travail parallèle est réalisé pour imaginer le visuel de l’application, avec différents écrans : accueil, recherche, sortie, etc… Il sera soumis à l’avis des territoires pilotes.

LIER LES BÂTIMENTS ET LES BESOINS EN EMPLOIS ET COMPÉTENCES
Le dernier élément qui vient donner du sens à cette application est le travail réalisé sur les scénarios de rénovation à l’horizon 2050, avec des courbes d’évolution du parc bâti entre aujourd’hui et 2050 selon les caractéristiques du parc et leur priorité de rénovation : période constructive, classe énergétique, maison individuelle ou logement collectif, énergie de chauffage, localisation sur une zone classée, etc. Ce prototype nous permet de tester la pertinence des différents éléments et d’envisager le développement informatique de l’outil à l’automne 2023.


LE PROTOTYPAGE COMME VALIDATION


À un échelon plus stratégique sur le sujet des emplois et compétences de la rénovation, l’Institut négaWatt peut aussi se satisfaire de sa participation à Build Up Skills 2, porté par l’ADEME et Alliance Ville Emploi et de sa présence au comité technique de la Conférence des métiers 2030 porté par France Stratégie.

DE LA CONCEPTION AU TEST LA 2NDE CONFÉRENCE ANNUELLE DES MÉTIERS DE FRANCE STRATÉGIE
Le 04 juillet 2023, France Stratégie,missionnée par cinq ministères a organisé la 2e Conférence annuelle des métiers sur le thème de la rénovation énergétique des bâtiments. Cet exercice prospectif sur les réallocations nécessaires d’emplois et compétences s’appuyait en partie sur l’expertise de l’Institut négaWatt et de sa filiale Dorémi. Nous sommes fiers que notre scénario de rénovation et d’emplois ait été mis en avant et discuté lors de cette Conférence en présence de plusieurs Ministres.

UN DIAGNOSTIC TERRITORIALISÉ DES BESOINS EN RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS
En plus de l’apport des territoires partenaires à une maille infrarégionale sur leurs ressources en emplois et compétences, nous nous appuyons sur les hypothèses du scénario prospectif de l’Association négaWatt pour proposer une trajectoire de rénovations performantes à l’horizon 2050. Les travaux de Dorémi apportent une expertise terrain indéniable pour nous permettre d’avancer un chiffrage des besoins en emplois et compétences pour la rénovation performante du parc à partir des scénarios d’évolution de la demande.

L’outil a également obtenu le soutien de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) Auvergne Rhône-Alpes, en partenariat avec les fédérations du bâtiment – FFB et CAPEB, pour apporter une vision prospective plus fine des besoins en emplois et compétences en rénovation performante sur le territoire rhônalpin.


L’Institut négaWatt développe ECLORE, un outil novateur, mêlant analyse actuelle et prospective à 2050. Dès 2024, il permettra de simuler les trajectoires de rénovation énergétique des bâtiments et leurs incidences en nombre d’emplois créés. De l’échelle nationale à l’échelle intercommunale, il offrira une aide à la décision par la qualification des emplois et compétences nécessaires à la transition énergétique dans le secteur du bâtiment. Ils pourront être traduits en formations à développer. Dès la mi-2024, les territoires pilotes découvriront tout leur potentiel de rénovation. Sur la base de premières maquettes et de premiers chiffres stabilisés, ils planifieront la création de leurs emplois et compétences de demain..
Si vous souhaitez contribuer au projet, ou pour tout renseignement, n’hésitez pas à nous contacter à : j.vavre@institut-negawatt.com
Avec ECLORE, libérons les potentiels de rénovation énergétique, d’emplois et de compétences sur nos territoires !

Découvrez ECLORE, l’outil de planification territoriale des emplois et compétences pour la rénovation performante